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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 15:59

Me voilà rendu à Copacabana depuis deux jours.


Pas la plage brésilienne mais le village bolivien sur le bord du lac Titicaca.


Ce village est un haut lieu de pèlerinage catholique depuis plus de 400 ans, soit depuis qu’un artiste indigène a sculpté une statue de la vierge dans du bois foncé. On peut encore la voir aujourd’hui dans la cathédrale locale. On l’appelle d’ailleurs la “vierge noire” de Copacabana.


Cette statue aurait semble-t-il accomplie de nombreux miracles et est vénérée dans toute la Bolivie. On y vient donc en grand nombre pour la supplier dans ce minuscule village au bord de l’eau.


Les Boliviens y viennent aussi (surtout?) en grand nombre pour y faire la fiesta. C’est un lieu de villégiature très fréquenté par les gens de La Paz durant les week-end.


Le lac Titicaca quant à lui a un nom que tout le monde connaît et tous les enfants francophone du monde ont dû faire le même jeu de mot en déformant son nom. ;)


Mais ce n’est peut-être pas tout le monde qui sait que ce lac est partagé par la Bolivie et par le Pérou et surtout, que c’est un des lacs les plus haut au monde.


On est en effet à 3 820 mètres d’altitude lorsqu’on navigue sur ce lac d'un bleu éclatant et où l'air semble plus pur qu'ailleurs. C’est tout de même étonnant de voir des enfants faire du pédalo à cette altitude car partout ailleurs dans le monde, ou presque, il n’y a que de la glace à cette hauteur.


*****

Pour ma dernière journée en Bolivie je me suis lancé dans un trek de 5 heures sur la Isla del Sol, l’île du soleil. Cette île située au centre du lac Titicaca est selon la légende Inca le lieu de naissance du soleil. C’est là  que le dieu Viracocha et les deux premiers Incas, Manco Capac et sa soeur/épouse Mama Huaca sont mystérieusement apparus pour créer la nation Inca.


C’est surtout une île d’où on a une vue époustouflante sur le lac Titicaca et les montagnes de 6 000 mètres (avec leurs glaciers) de la Cordillère des Andes en Bolivie. On traverse l’île du nord au sud en 5 heures à une altitude d’environ 4 000 mètres.


Il paraît que c’est bon pour le cardio-vasculaire de s’entraîner en altitude. Je vais être en forme en revenant. :) Ce que je peux vous confirmer c’est qu’à cette altitude on s’essouffle beaucoup plus rapidement et que ça prend plus de temps à retrouver son souffle.


D’autres très belles images qui viennent de s’ajouter à ma collection de souvenirs.


Demain j’entreprend ma dernière semaine de voyage. Hé oui! Déjà! Le temps a passé vite.


Je me rendrai à Puno, du côté péruvien du lac Titicaca, avant de continuer vers Cusco. Le Pérou sera le dernier pays de mon périple avant de rentrer à Montréal me trouver du boulot.


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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 15:17

Ouf!!! Quelle journée j'ai eue hier. Remplie d'émotions fortes, pour ne pas dire extrêmes.

Une des journées les plus intense de ma vie. Rien de moins.

Mais commençons par le début : une petite randonnée à bicyclette.

Route de la mort.jpg65 kilomètres de vélos dans les hautes montagnes des Andes. Mais pas sur n'importe quelle route, non... ce serait trop facile : Sur El Camino de la Muerte. The Death Road. La route de la mort.

Hé oui! Celle là.

J'avais déjà entendu parler de cette route car il paraît qu'il s'agit de la route la plus dangereuse au monde. Pas moins de 100 personnes y perdaient la vie à chaque année. Maintenant c'est moins important car ils ont construits une nouvelle route en 2006 et elle n'est plus empruntée que par des vélos et des producteurs de coca locaux.

Pour vous donner une idée de ce que ça pouvait être quand c'était la seule route, voici un power point que ma compagne Sylvie avait déjà reçu et qu'elle m'avait fait voir avant de partir.

Falaise.jpgD'ailleurs, je n'avais rien dit à Sylvie avant de le faire car à chaque fois qu'on se parlait, elle me disait "Tu n'iras pas sur la route de la mort, non?" et je lui répondais, pour ne pas l'inquiéter, "Bien sûr que non. Penses-tu ! À mon âge ?".

 

Je l'ai évidemment appelée pour lui raconter mes mésaventures dès que je suis rentré, vous pensez bien.


Donc, cette petite route de terre et de gravier d'à peine 3 à 4 mètres de large est construite à même la montagne. Il y a continuellement des ravins immenses à côté de nous qui peuvent atteindre jusqu'à 600 mètres et ce à presque 90°. Je n'ai pas besoin de vous dire que ça donne la trouille quand on voit ça de près.

De trop près.

Vélos de montagne.jpgLa journée débute par une heure de route qui nous fait grimper dans les Andes jusqu'à 4 700 mètres d'altitude. Je ne sais pas si vous imaginez mais 4 700 mètres d'altitude, c'est haut en ta... Et puis il y a de la neige. Et on gèle. C'est donc de là qu'on enfourche les vélos et qu'on commence la descente.

Au début, ça va bien car c'est une route pavée. On peut même s'amuser à faire de la vitesse en contemplant des décors à couper le souffle.

Ensuite ça se complique. On arrive sur la petite route de terre que vous avez vu plus haut. Et ça se met à descendre pas à peu près. Il faut donc faire bien attention à ses freins si on ne veut pas arriver trop vite dans les courbes et faire un plongeon de 600 mètres.

Quelle sensation forte. De l'adrénaline pure. On a l'impression de risquer sa vie à chaque virage. Il y a d'ailleurs beaucoup de crucifix et de plaques pour nous rappeler tous ceux et celles qui sont passé tout droit.

Finalement, après 5 heures de vélo on arrive au bout de la route. À seulement 1 200 mètres d'altitude cette fois. On a enlevé des couches de vêtements 3 fois en cours de route et on est maintenant rendu dans la jungle où il fait 27°.

On a l'impression d'avoir accompli un exploit extraordinaire après avoir vécu ça.

Une bonne douche, un bon repas, une grosse bière bolivienne et on est prêt à repartir bien tranquillement en mini-bus vers La Paz. Mais par la nouvelle route cette fois.

L'histoire pourrait s'arrêter ici mais c'est là que ça se gâte.

Donc, sous une pluie battante, notre chauffeur pressé de rentrer à La Paz roulait beaucoup trop vite et ne dépassait que dans les courbes. Comme tous les autres chauffeurs boliviens faut dire à sa décharge.

 

Et ce qui devait arriver, arriva.

Bang! Un face à face dans une courbe. Alors qu'on était presque revenu à notre point de départ 
tout là haut , c'est à dire à 4 700 mètres d'altitude. Heureusement, personne n'a été blessé.


Ça a duré des heures et des heures à s'engueuler en Espagnol. Les cellulaires ne fonctionnaient pas dans ce coin là. La nuit est tombée et on gelait tout rond.

Avant de mourir de froid là, on a décidé de faire du pouce pour rentrer à La Paz. Je peux vous dire qu'il ne passe pas beaucoup de monde dans ce coin là et quand ça arrive, les autos sont pleines à craquer.

3 de mes compagnons ont réussi à arrêter une auto où on leur demandait, bien sûr, 10$US chacun pour les dépanner. Environ une heure plus tard, j'ai réussi à arrêter une minivan qui avait 2 places de libre. On était 4. Il y a donc le Hollandais qui a embarqué avec moi et le couple de Polonais restait seul avec les Boliviens.

Dans notre malchance on a été chanceux de tomber sur de "riches" boliviens, propriétaires d'un hôtel et d'un autre commerce. Trois d'entre eux parlaient très bien anglais en plus, fait plutôt rare en Bolivie. Et ils ne voulaient rien savoir qu'on leur donne de l'argent pour ce service.

Mais ce n'est pas tout...

Aussitôt reparti, voilà qu'il se met à neiger à plein ciel. De très gros flocons et on ne voyait plus la route. C'était devenu très glissant en plus. L'enfer, je vous dit. Heureusement le chauffeur connaissait cette route par coeur puisqu'il est né dans ce coin. Pendant des années, il a fait la route de la mort régulièrement avant que n'ouvre la nouvelle route.

Bref on a réussi à rentrer à La Paz malgré tout, on a retrouvé les 3 premiers et les 2 Polonais ont suivi 30 minutes plus tard. Heureusement.

Le plus drôle, c'est qu'on m'a remis un t-shirt disant que j'ai survécu à la route de la mort. Je devrais rajouter "et à la nouvelle route aussi".

J'aurais dû lire les petits caractères en bas. Probablement que j'ai payé un supplément pour l'option "Death Road : The Full Experience" sans m'en rendre compte. ;)

Ça me fera des souvenirs à raconter à mes petits enfants un jour.

Pour l'instant, direction le Lac Titicaca où je pourrai me remettre de mes émotions fortes.

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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 15:12

J'ai lu des histoires d'horreur sur le Cambodge à tel point que j'ai hésité longtemps avant d'y aller. Rien de ça n'est arrivé et j'ai adoré ses gens malgré les conditions dans lesquelles ils vivent.

Même chose pour le Népal que j'ai failli annuler à la dernière minute. J'aurais commis une très grave erreur en faisant ça.

On m'a traité de fou d'aller en Jordanie en plein centre d'un baril de poudre prêt à exploser. Ce fut un des coup de coeur de mon voyage.

J'avais éliminé la Bolivie de ma route après avoir lu plein de trucs du genre que de faux policiers enlèvent des touristes. Mais comme je n'avais pas le choix que d'y passer pour me rendre au Pérou, j'ai décidé de faire ça le plus rapidement possible.

J'avais tort.

Je commence à regretter mon choix car il y a plein de belles escapades à faire que j'ai raté en route pour me rendre à La Paz. J'ai tout de même décidé d'y rester un peu plus longtemps que prévu et de me payer quelques excursions.

Tous ces pays ont en commun d'être parmi les plus pauvres de la planète, d'avoir des paysages ou des monuments à couper le souffle et surtout... de la chaleur humaine à revendre.

*****

Un des inconvénients d'un si long voyage est qu'on a parfois des impressions de déjà-vu. Ça m'est arrivé encore en arrivant à La Paz.

Avant d'arriver ici, surtout dans sa banlieue, j'ai revu les environs de Katmandou. Mêmes habitations de brique rosâtre, mêmes conditions hygiéniques laissant à désirer, mêmes autobus tombant en décrépitude, mêmes rues de sable rouge impraticables... Sauf qu'au lieu de Népalais, c'était des Boliviens. Surtout des Boliviennes avec leur costume traditionnel : une longue jupe colorée, deux tresses très longues dans le dos et surtout, leur fameux chapeau melon.

Arrivé à La Paz, j'ai revu une partie d'Amman. Comme elle, c'est une ville construite dans une cuvette et il y a plein d'habitations à flanc de montagne. Contrairement aux autres villes par contre, à cause de l'altitude (on est à 3 600 mètres au dessus du niveau de la mer tout de même), les riches habitent en bas et les pauvres en haut.

Et tout comme à Pokhara au Népal, on voit surgir tout autour de la ville des montagnes de 6 000 mètres avec leurs glaciers. C'est vraiment spectaculaire à voir. C'est surtout essoufflant car à cette altitude, la moindre montée d'un coin de rue en pente nous oblige à prendre une pause arrivé en haut pour y reprendre son souffle... et il ne revient pas rapidement.

*****


Aujourd'hui j'ai visité le site archéologique de Tiwanaku. Je croyais que j'allais visiter des ruines Incas. Erreur.

Le peuple Aymara, duquel descend la majorité des indigènes qui habitent encore aujourd'hui la Bolivie (dont son président Evo Morales, premier président aborigène de Bolivie) a régné sur l'Altiplano (vaste plaine à 3 000 mètres d'altitude dans la Cordillère des Andes) durant rien de moins que 3 000 ans. Les Incas les ont conquis bien après et leur règne n'a duré que quelques siècles, ayant été anéantis par les Espagnols.

Je ne savais rien de ça avant aujourd'hui. Ils ont laissé des ruines fantastiques et surtout... mystérieuses. Les gens ici n'ont pas de difficulté à croire qu'il puisse y avoir eu une intervention extra-terrestre à cette époque tellement leur science était avancé et qu'il reste de mystères inexpliqués dans ces monuments.

Certains pensent même que Tiwanaku était un port et qu'il était le port d'entrée de l'Atlantide. Il est tout de même à 4 000 mètres d'altitude ainsi que le célèbre lac Titicaca tout près. Curieusement, on a retrouvé des espèces marines liées à la mer dans ce lac, un des plus haut au monde.

C'est d'ailleurs là que je me rendrai pour quelques jours après La Paz.

Par contre, avant le lac Titicaca, je vous réserve une surprise de taille pour demain. Je ne vous en dit pas plus pour l'instant sauf que j'aurai l'occasion de me rendre à 4 700 mètres d'altitude.

Hasta mañana.

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moiFaire le tour du monde en sac à dos à 50 ans, c'est possible. Conseils, anecdotes et autres souvenirs de ce long voyage autour du monde réalisé en 2009 et des autres voyages qui ont suivi.

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